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"Andre Agassi en dix questions", voici le titre de l'interview parue dans le magazine de tennis belge Play Tennis dans son édition de février-mars 2005. |
Déjà tout ce temps (rires). Plus sérieusement, je me sens bien physiquement et surtout frais dans ma tête, ce qui est le plus important. J'ai encore envie de me battre contre les meilleurs et de remporter des titres.
Je joue comme je l'ai toujours fait. C'est essentiel de me défier moi-même chaque jour et d'essayer de m'améliorer. J'ai gagné beaucoup plus de tournois que j'en rêvais. Je suis très satisfait de ma carrière, je n'ai aucun regret. Mais je veux encore prouver tous les jours que je peux le faire.
Je le répète, l'âge n'a pas trop d'importance, c'est la fraîcheur d'esprit qui importe. A près de 35 ans, comme vous le dites, je suis peut-être mieux que des jeunes qui sont déjà "cramés". Je me suis toujours soigné, j'ai été épargné par les blessures graves… Ce qui ne vaut pas dire non plus que ce ne sera pas, effectivement, ma dernière saison. Quand l'envie sera partie, je ne m'accrocherai pas… Il est certain qu'aujourd'hui, les défaites sont plus dures à encaisser qu'avant. Il y a de temps en temps un petit coup de mou mais il faut se remettre en route très vite et penser aux échéances suivantes.
J'ai toujours été à l'écoute de mon corps. Etre en forme, cela me permet d'utiliser au mieux mon expérience. Je m'entraîne plus intelligemment qu'auparavant, pas forcément plus intensivement. J'y vais à mon rythme en essayant de garder un équilibre entre le tennis et ma vie familiale.
Les levées du Grand Chelem et en particulier l'US Open qui me tient à cœur, mais également Indian Wells, Miami et la saison sur ciment aux Etats-Unis, des tournois qui m'ont toujours souris.
C'est difficile à dire car je ne représente pas non plus une solution d'avenir pour Patrick McEnroe. Je n'exclu pas une pige, mais la Coupe Davis ne fait pas partie de mes priorités. C'est une belle épreuve, mais elle est exigeante en temps investi si l'on veut s'y préparer correctement.
Je pense que Roger est plus complet tennistiquement. C'est simple, il sait tout faire. Pete, c'était d'abord un service fulgurant et un tennis en permanence sur le fil du rasoir, dévoué à l'attaque. Pete savait mordre sur sa chique tandis que, il prouvera peut-être le contraire à l'avenir, Roger peut très vite baisser les bras quand il est poussé dans ses derniers retranchements. Ceci dit, il faut l'avouer, peu de joueurs sont à même de le faire craquer. Ce n'est pas pour jouer les anciens combattants mais il faut quand même avouer que les Becker, Edberg, Courier, Chang ou Stich ne sont plus légion sur le circuit.
Oui, il résiste.
Non, je ne pense pas. Comme je l'ai dit, Roger est plus complet et son jeu s'adapte très bien à la terre battue. Dans son cas, c'est plus une quesion de mental et de physique car sur terre, il faut accepter que la balle revienne une fois de plus que sur toute autre surface.
De beaux matches et si possible de belles victoires…
Merci à Steffy pour le tuyau !
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